La bouture de figuier pour les débutants à la main verte

23 septembre 2025

Mains de jardinier plantant un jeune figuier dans un sol humide

Certains figuiers produisent des racines sur des branches coupées simplement posées sur un sol humide, tandis que d’autres exigent patience, protection contre l’humidité excessive et respect strict du calendrier. Des jardiniers expérimentés échouent encore sur des variétés réputées faciles, alors que des novices réussissent sans substrat sophistiqué. La réussite ne dépend pas seulement de la méthode, mais du choix du bois, du moment précis de la coupe et de la discrétion face aux infections.

Le figuier, un arbre généreux à portée de main verte

Le figuier fascine par sa prodigalité et sa facilité à se multiplier. Dans le jardin, il s’impose comme un arbre fruitier de choix, aussi à l’aise dans un verger baigné de lumière qu’au bord d’une terrasse. Son feuillage dense, cette silhouette massive, ses fruits pulpeux : tout respire la convivialité.

Bouturer un figuier, c’est prolonger la vie d’une variété locale, enrichir un verger de figuiers ou renouveler un arbre malmené par la maladie. Des variétés comme le figuier rouge de Bordeaux, le figuier noir de Caromb ou le Brown Turkey séduisent par leur capacité à s’installer facilement en bouture. Leur vigueur, leur générosité en fruits et leur adaptation à différents sols font écho chez les passionnés comme chez les novices.

Le bouturage laisse place à l’expérience. Un rameau choisi avec soin, prélevé sur un sujet sain, peut devenir le point de départ d’une plantation foisonnante ou d’un présent à offrir. Le figuier se montre d’une tolérance remarquable : même sans expérience, il n’est pas rare de voir la reprise s’effectuer, à condition de bien choisir sa tige et de respecter la saison.

Faire pousser une descendance de figuiers, c’est tisser un lien entre générations et garantir une production fidèle. Saison après saison, on bâtit une récolte solide. La simplicité du figuier change le regard sur le jardin : on l’imagine comme un vivier, une réserve d’expérimentations et un terrain d’exploration pour les curieux.

Quels sont les secrets d’une bouture réussie pour les débutants ?

Pour réussir le bouturage de figuier, tout commence par la sélection du bon rameau. Privilégiez une tige saine, vigoureuse, issue de la saison précédente, mesurant entre 20 et 30 cm, avec 3 à 5 yeux. Munissez-vous d’un sécateur désinfecté et bien aiguisé pour couper proprement et mettre toutes les chances de reprise de votre côté.

Plusieurs méthodes de bouturage s’offrent à vous : le classique bouturage en terre ou la tentative de bouture dans l’eau. En automne, on privilégie la bouture à crossette, alors qu’à la sortie de l’hiver ou au printemps, la bouture à l’étouffée est idéale. Températures douces (autour de 15 à 20°C), humidité maîtrisée et lumière indirecte sont les alliés de la formation des racines.

Pour maximiser vos chances, vérifiez ces quelques points :

  • Un mélange de terreau et de sable bien drainant garantit une bonne aération pour les racines naissantes.
  • Pour la bouture dans l’eau, pensez à renouveler l’eau régulièrement et à mettre en terre dès que les racines apparaissent.
  • L’ajout d’hormones d’enracinement ou d’eau de saule (riche en acide acétylsalicylique) accélère souvent le développement racinaire.

Le moment joue également sur la réussite. Entre octobre et novembre, puis à la fin de l’hiver ou au printemps, adaptez la méthode à la saison. Certains jardiniers tiennent compte du calendrier lunaire : lune descendante et jours « fruit » seraient propices à la reprise.

Mettez les jeunes boutures à l’abri du gel, du vent et des rayons directs du soleil, sous une cloche ou en serre froide, et laissez la magie du figuier faire le reste.

Étape par étape : réussir sa première bouture de figuier sans se tromper

Tout commence par la sélection du rameau. Optez pour une tige saine, prélevée sur un figuier vigoureux, de préférence de l’année précédente, d’environ 25 cm, portant trois à cinq yeux bien visibles. Armez-vous d’un sécateur soigneusement désinfecté et bien aiguisé. Une coupe nette favorise l’enracinement et limite les infections.

Voici comment préparer le terrain :

  • Enfilez vos gants de jardinage.
  • Coupez juste sous un nœud, à la base du rameau choisi.
  • Préparez un pot ou une bouteille plastique coupée, garnie d’un mélange aéré de moitié terreau, moitié sable. Ce substrat favorise le développement des jeunes racines.

Insérez la bouture à la verticale, deux yeux sous le substrat, les autres au-dessus. Arrosez modérément, puis placez à la lumière douce, à l’abri du gel et du soleil direct. Une cloche transparente, une mini-serre ou un simple sac plastique maintiennent l’humidité constante, clé de la reprise.

Si vous souhaitez essayer une autre méthode, le bouturage dans l’eau a ses adeptes : plongez un rameau dans un verre d’eau fraîche, renouvelez l’eau régulièrement, observez l’apparition des racines. Lorsqu’elles atteignent plusieurs centimètres, transplantez en pot. Vous pouvez ajouter un peu d’hormone d’enracinement ou de l’eau de saule, source naturelle d’acide acétylsalicylique, pour booster la croissance racinaire.

Gardez le jeune figuier à l’abri du vent, du froid et du soleil direct. Quand les premières feuilles émergent, le processus est lancé : le figuier s’installe, prêt à s’épanouir dans un coin du jardin ou sur un balcon.

Plusieurs jeunes figues avec racines visibles sur une table en bois

Petites astuces et erreurs fréquentes à éviter pour voir son figuier s’épanouir

Le bouturage du figuier a le vent en poupe : il offre la multiplication d’un arbre productif, sauvegarde une variété appréciée et permet des récoltes abondantes, tout en offrant une solution si un figuier venait à dépérir. Quelques détails font toutefois toute la différence. Utilisez toujours un sécateur propre et bien aiguisé : des outils sales véhiculent maladies et champignons, ennemis redoutables des jeunes boutures.

Pour vous éviter les déconvenues les plus fréquentes, gardez en tête ces conseils :

  • Écartez les rameaux abîmés ou flétris, choisissez ceux de l’année précédente, manifestement robustes.
  • Optez pour un substrat bien drainé : un excès d’eau fait pourrir la bouture, alors qu’un mélange terreau-sable tient ses promesses.

Le gel reste l’adversaire numéro un. Placez vos pots à l’abri, sous serre ou derrière une fenêtre lumineuse, pour préserver racines et jeunes pousses. Une astuce transmise de génération en génération consiste à glisser un morceau de charbon de bois dans l’eau de la bouture : il limite les risques de pourriture grâce à ses propriétés filtrantes. Autre geste astucieux, envelopper les jeunes racines dans du papier journal humide lors du repiquage peut leur donner un coup de pouce.

Le bouturage du figuier, bien mené, ouvre la voie à un verger prometteur, aux échanges entre passionnés et au plaisir d’offrir autour de soi. Cette technique l’emporte largement sur le semis ou la greffe pour la fidélité aux variétés et la simplicité de mise en œuvre. Soignez vos outils, sélectionnez des rameaux en pleine forme et veillez à un substrat aéré : la réussite du figuier, c’est souvent une question de détails.

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